Kinshasa, 26 janvier 2025- Le Collectif des victimes de l’agression rwandaise en RDC (CVAR-RDC) a tiré la sonnette d’alarme ce samedi 25 janvier. Via son compte X, le collectif dénonce le recrutement forcé des jeunes de Minova par les rebelles M23 soutenus par le Rwanda.
“Tous les jeunes qui sont restés à Minova, ont été enlevés et enrôlés de force par les terroristes du M23/RDF, ce samedi 25 janvier, à mi-journée. Nous rappelons la communauté internationale à intervernir, pour stopper ce génocide qui se passe à l’Est de la RDC”, déclare l’organisation, appelant la communauté internationale à intervenir pour freiner ce qu’elle qualifie de “génocide à l’Est de la RDC”.
Depuis le 21 janvier, la cité de Minova, située dans le Sud-Kivu, est tombée sous contrôle des rebelles du M23. Ce basculement stratégique a plongé la région dans le chaos, provoquant des déplacements massifs de population. Les combats entre les rebelles et l’armée congolaise ont vidé la cité de nombreux habitants, laissant les jeunes restés sur place à la merci des groupes armés.
Les témoignages font état de centaines de jeunes arrachés à leur quotidien pour être enrôlés de force. Ces pratiques renforcent l’influence des rebelles, mais surtout, elles détruisent l’avenir de toute une génération. Les familles, désormais déplacées ou réfugiées, dénoncent une tragédie humaine et appellent à une action immédiate.
L’instabilité dans le Sud-Kivu a exacerbé une situation humanitaire déjà critique. Les habitants de Minova et des environs fuient en masse, sans ressources ni soutien suffisant. Les organisations humanitaires peinent à répondre aux besoins croissants, alors que les infrastructures locales sont mises à rude épreuve.
Malgré les appels répétés, la réponse internationale reste timide face à cette crise. Le CVAR-RDC exhorte les Nations unies et les grandes puissances à agir sans délai pour protéger les civils et restaurer la paix dans cette région martyrisée. “Chaque jour qui passe, c’est une vie brisée de plus”, avertit le collectif.