Kinshasa, 27 janvier 2025- La situation reste explosive ce lundi à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Des tirs à l’arme lourde et des bombardements continuent de secouer la ville, plongeant ses habitants dans l’angoisse. La confusion règne alors que les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23, appuyés par le Rwanda, s’intensifient.
Dans un tweet publié à la mi-journée, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, a tenté de rassurer la population. Il a évoqué la présence de l’armée rwandaise et les intentions du Rwanda, affirmant que le gouvernement travaille activement, sous les directives du président Félix Tshisekedi, pour éviter un carnage. Muyaya a également exhorté les Congolais à suivre trois consignes : “rester à l’abri, éviter tout acte de vandalisme, et ignorer la propagande rwandaise.”
Depuis la nuit de dimanche, des détonations d’armes lourdes et des explosions secouent divers quartiers, y compris près de l’aéroport de Goma. La panique a gagné la population, notamment à Himbi et Majengo, où les rebelles du M23 ont été aperçus. Des témoins rapportent que certains habitants de ces zones les ont même ovationnés, ajoutant à la confusion générale.
Alors que l’armée congolaise maintient une partie de ses positions, notamment au centre-ville, la question de savoir qui contrôle réellement Goma reste sans réponse claire. Le porte-parole du gouvernement a cependant insisté sur le fait que les FARDC et leurs alliés demeurent mobilisés pour sécuriser la ville.
Malgré le chaos ambiant, l’aéroport international de Goma est encore sous le contrôle des casques bleus de la MONUSCO et des forces de la SAMIDRC. Cette présence stratégique reste un point clé dans la gestion de la crise.
Les habitants, eux, restent terrés chez eux, paralysés par la peur. Pendant ce temps, des scènes de pillage ont été signalées, notamment au marché de Birere et devant les locaux de la DGDA près de l’aéroport. Ces actes aggravent encore les tensions dans une ville déjà à bout de souffle.
Dans le quartier Majengo, des affrontements entre le M23 et les milices d’auto-défense Wazalendo ont accru la psychose. Ces scènes de violence traduisent l’urgence d’une solution pour protéger les civils pris entre deux feux.
Patrick Muyaya, dans son message, a également lancé un appel à la solidarité nationale et internationale, exhortant tous les Congolais, où qu’ils se trouvent, à se mobiliser pour soutenir les populations affectées, les FARDC et les efforts du président. Cependant, pour les habitants de Goma, le besoin immédiat reste la sécurité et la paix dans un contexte où les violences semblent sans fin.