Kinshasa, 28 janvier 2025- Martin Fayulu, opposant et leader du parti politique ECiDé, a exprimé son soutien total aux Forces armées de la RDC (FARDC), engagées dans la traque des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda (RDF), et leurs alliés dans la région de Goma, au Nord-Kivu.
Dans un communiqué de presse, Fayulu a appelé à un rassemblement urgent de la classe politique pour trouver une solution durable à cette crise. “Je réitère mon appel aux pères spirituels d’œuvrer de toute urgence pour réunir les parties prenantes, dans un esprit de cohésion nationale, afin de trouver une solution idoine à cette crise. Si M. Félix Tshisekedi persiste à se dresser en obstacle, il sera tenu pour seul responsable de la déchéance de notre nation et devra démissionner”, a-t-il déclaré. Il a également exigé la mise en place d’un couloir humanitaire pour fournir à la population de l’eau, de la nourriture et des médicaments.
Par ailleurs, le leader de Lamuka a annoncé une mobilisation générale prévue ce samedi 1er février pour dénoncer l’agression rwandaise et soutenir les FARDC ainsi que les résistants Wazalendo, un mouvement citoyen qui lutte aux côtés de l’armée congolaise pour défendre l’intégrité territoriale.
Dans ce contexte, des bombardements attribués aux FARDC ont frappé, ce lundi, la ville rwandaise de Rubavu, située près de Gisenyi, à la frontière congolaise. Selon le porte-parole de l’armée rwandaise, Ronald Rwivanga, qui s’est exprimé auprès de Reuters, ces frappes auraient causé la mort de cinq civils et blessé grièvement 26 autres.
Cet incident s’inscrit dans un climat de tensions croissantes entre Kinshasa et Kigali, alimentées par le soutien présumé du Rwanda aux rebelles du M23. Bien que le groupe ait revendiqué la prise de Goma, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a confirmé la présence des rebelles dans la ville mais insisté sur les efforts en cours pour la sécuriser.
Les FARDC, soutenues par les Wazalendo, poursuivent leur résistance contre les rebelles et l’armée rwandaise pour préserver l’intégrité du territoire congolais.