Kinshasa, 28 janvier 2025- Ce mardi, la RDC est entrée dans une journée spéciale, marquée par un appel national à une journée ville morte. Cette initiative émane de la coordination nationale de la synergie des Associations pour la défense à la patrie, dans un élan de solidarité avec les populations du grand-Kivu, et particulièrement celles du Nord-Kivu, victimes des violences persistantes.
À travers un communiqué publié la veille, les associations ont exhorté les Congolais à se mobiliser en appliquant l’article 64 de la Constitution, qui stipule le devoir des citoyens de défendre la nation en cas de menace. Cet appel inclut également un soutien massif aux Forces armées de la RDC (FARDC) et aux groupes patriotiques Wazalendo, engagés en première ligne dans la lutte contre les terroristes du M23.
La situation au Nord-Kivu reste alarmante, après plus de 72 heures d’intenses affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23. Ces violences ont suscité de vives réactions dans tout le pays. Tandis que les voix s’élèvent pour dénoncer la dégradation de la situation sécuritaire, l’Assemblée nationale a plaidé pour une réorganisation stratégique du commandement militaire.
Au cœur de ces tensions, une réunion interinstitutionnelle s’est tenue lundi à la cité de l’Union africaine sous la présidence de Félix Tshisekedi. Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a annoncé qu’une adresse du chef de l’État à la nation est attendue dans les heures à venir, un message espéré porteur de solutions concrètes.
Cette journée ville morte se veut un acte symbolique, mais puissant, pour manifester l’unité nationale face à l’insécurité. Elle rappelle également l’urgence d’une paix durable, alors que les habitants du Nord-Kivu continuent de payer le prix d’un conflit qui semble s’éterniser.