Kinshasa, 19 février 2025- Le ministre de la Communication et des médias, Patrick Muyaya Katembwe, a présenté, lors du briefing presse de ce mardi, les chiffres actualisés du bilan humain après l’incursion des rebelles AFC/M23, soutenus par le Rwanda, à Goma.
D’après lui, plus de 5 000 corps ont déjà été enterrés dans la ville. Il a averti que, si la situation se poursuit à ce rythme, le nombre de victimes pourrait dépasser la barre des 8 000 morts.
“Il y a 5 000 corps qui ont déjà été enterrés à Goma. D’après les chiffres du ministère de la Santé, nous allons dépasser les 8 000 morts. Et cela ne concerne que les données des structures de santé. Nous ne parlons même pas de ce qui s’est passé dans les rues et les quartiers, car nous savons tous que Goma a été transformée en cimetière.”
Le ministre a également révélé que le gouvernement a recensé plus de 4 375 blessés, actuellement pris en charge dans les établissements de santé locaux. Grâce à l’ouverture d’un couloir humanitaire, des poches de sang collectées à Kinshasa ont pu être acheminées à Goma pour soigner les blessés.
“Dans les structures de santé, nous avons déjà recensé 1 568 morts en plus des 5 000 déjà enterrés. Heureusement, nous avons pu ouvrir un couloir humanitaire pour acheminer du sang. Aujourd’hui, nous avons plus de 4 375 blessés. Non seulement on massacre en masse, mais on cherche aussi à minimiser la tragédie. Si vous écoutez le président rwandais, il parle de 400 ou 500 morts. Même 500, c’est déjà un drame !” a dénoncé Patrick Muyaya.
Ce briefing presse a également été co-animé par le ministre des Mines, qui a expliqué que l’origine de cette guerre est le pillage des ressources naturelles de la RDC. Il a détaillé les efforts du gouvernement pour empêcher le Rwanda de vendre sur les marchés internationaux – notamment africains – les minerais pillés en RDC au prix du sang.