Kinshasa, 13 mars 2025- Réunis en visioconférence, les représentants des pays membres de la Communauté de Développement de l’Afrique australe (SADC) ont annoncé la fin du mandat des troupes déployées en RDC. Cette décision marque un tournant dans la gestion du conflit à l’Est du pays, où les forces de la SamiRDC avaient pris le relais après le retrait des troupes de l’EAC (Communauté d’Afrique de l’Est).
Dans leur communiqué final, les dirigeants de la SADC ont insisté sur la nécessité d’une approche politique et diplomatique pour résoudre la crise sécuritaire. “La SADC considère la nécessité d’une solution politique et diplomatique avec toutes les parties, y compris les parties étatiques et non étatiques, militaires et non militaires, dans l’est de la RDC, pour le rétablissement de la paix, de la sécurité et de la tranquillité dans le pays”, lit-on. Un message clair en faveur du dialogue et d’un règlement pacifique du conflit.
Le retrait progressif des troupes de la SamiRDC intervient alors que la ville de Goma reste un point stratégique sous tension. L’organisation sous-régionale appelle désormais à une implication de toutes les parties prenantes pour garantir une paix durable. Cette nouvelle orientation interroge sur l’avenir des opérations militaires sur le terrain et la capacité des autorités congolaises à maintenir la stabilité sans appui militaire extérieur.
Un autre point clé du sommet a été l’évaluation du budget alloué à la mission SamiRDC, estimé à plus de 200 millions de dollars. Ce coût important a sans doute pesé dans la décision de retrait, alors que la gestion financière des interventions militaires en RDC reste un sujet sensible au sein des organisations régionales.
Alors que la SADC mise désormais sur la diplomatie, des incertitudes demeurent quant à l’impact de ce désengagement progressif. Le retrait des troupes entraînera-t-il une recrudescence des violences ou ouvrira-t-il la voie à une solution politique durable ?