Kinshasa, 24 mars 2025- L’organisation congolaise de défense des droits humains, Justicia Asbl, a à travers un communiqué publié ce lundi et dont la copie nous est parvenue, exprimé ses vives préoccupations face aux rumeurs persistantes faisant état du décès du Pasteur Daniel Ngoy Mulunda en détention. Une vidéo anonyme diffusée sur les réseaux sociaux le montre très affaibli, allongé sur un lit et incapable de bouger.
Selon le communiqué, ces rumeurs ont provoqué un climat de tension dans plusieurs communautés katangaises. Justicia tient le gouvernement congolais pour responsable de la montée de ces tensions, en raison de son silence jugé inquiétant. L’organisation insiste sur l’obligation des autorités à informer la famille et l’opinion sur l’état de santé du pasteur, qu’il soit vivant ou décédé.
Justicia rappelle que même les prisonniers accusés de crimes graves devant la CPI bénéficient de visites de leurs avocats et proches, et dénonce la détention au secret du Pasteur Ngoy Mulunda, contre qui aucune charge officielle n’a été communiquée.
Le communiqué souligne que l’ancien président de la CENI a été enlevé en novembre 2024 à Lusaka, en Zambie, alors qu’il était reconnu comme réfugié par le HCR. Depuis, aucune information officielle sur sa localisation ni sur son état de santé n’a été donnée, bien que des sources non confirmées évoquent sa détention dans les anciens cachots de la DEMIAP à Kinshasa.
Face à cette situation, Justicia Asbl recommande au Gouvernement congolais de faire preuve d’humanisme et de bon sens en présentant le Pasteur Ngoy Mulunda à sa famille et à ses avocats, de le libérer sans délai s’il n’existe aucune charge réelle contre lui, ou à défaut, de le présenter devant son juge naturel.
Par ailleurs, cette organosation dirigée par Maître Timothé Mbuya, appelle les communautés Katangaises à garder le calme et ne pas céder à la panique ni aux provocations liées aux rumeurs sur la mort du pasteur.
L’organisation conclut en interpellant le président de la République sur cette affaire qu’elle qualifie d’enlèvement et de détention arbitraire d’un acteur politique important.