Kinshasa, 9 mai 2025 — Invité à s’exprimer devant les élus nationaux, le ministre de la Santé publique, Dr Samuel Roger Kamba, a présenté une évaluation détaillée du programme de gratuité de la maternité, lancé en septembre 2023 par le gouvernement congolais. Il a mis en lumière les avancées significatives enregistrées, tout en appelant à renforcer les moyens pour consolider ces acquis.
Selon le ministre, 14 des 26 provinces de la République démocratique du Congo bénéficient aujourd’hui de ce programme, qui a déjà permis de prendre en charge plus de 426 000 mères. Une avancée notable dans un pays où la mortalité maternelle et infantile demeure un défi majeur.
“Une maman meurt toutes les quatre heures en accouchant, et vingt-deux bébés pour chaque mille naissances ne survivent pas. Face à ces chiffres alarmants, il était impératif d’agir rapidement dans le cadre de la couverture santé universelle”, a déclaré le Dr Kamba. Il a rappelé que le programme avait été lancé d’abord à Kinshasa, puis étendu au Kasaï Oriental et au Kongo-Central grâce aux fonds propres de l’État, avant de couvrir onze autres provinces avec le soutien de la Banque mondiale. À ce jour, 257 zones de santé sur 519 et plus de 4 600 structures sanitaires sont impliquées.
Le ministre a souligné l’impact social positif du programme, notamment la réduction progressive des décès maternels et néonataux dans les zones couvertes. Il a également rappelé que tous les frais liés à l’accouchement et aux soins du nouveau-né sont intégralement pris en charge par l’État dans les centres de santé partenaires.
Cependant, il a reconnu que le principal obstacle reste l’insuffisance des moyens financiers dont disposent les femmes enceintes pour accéder aux soins de qualité. Il a ainsi plaidé pour une intensification des investissements afin d’élargir la couverture et garantir un accès équitable à la santé maternelle sur l’ensemble du territoire national.