Kinshasa, 13 juin 2025- Au nom du président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, le rapporteur Jacques Djoli a procédé, jeudi, à l’installation officielle de la Commission spéciale et temporaire chargée d’examiner le réquisitoire du procureur général près la Cour de cassation contre le ministre de la Justice, Constant Mutamba. Ce réquisitoire, introduit quelques jours plus tôt par le magistrat Firmin Mvonde, vise à obtenir l’autorisation de poursuites judiciaires contre le garde des sceaux.
La commission nouvellement installée compte 23 membres. Elle est présidée par le député national Sindani Kandambu Donald, assisté de Fumumapanda Malamba Zephirin au poste de Premier vice-président, et de Mpundu Lundeba Micheline comme Deuxième Vice-présidente. Cette équipe parlementaire dispose de peu de temps pour rendre ses conclusions : son rapport est attendu en plénière avant la clôture de la session parlementaire prévue le 15 juin.
L’objet principal de l’affaire concerne la gestion présumée opaque des fonds alloués à la construction d’un centre pénitentiaire à Kisangani. Ce projet, censé améliorer les conditions carcérales dans cette partie du pays, n’a montré aucune avancée tangible sur le terrain, malgré le décaissement des ressources nécessaires. Ces retards ont alimenté les soupçons de détournement.
Concernant la tentative de récusation du Procureur général Firmin Mvonde par Constant Mutamba, le rapporteur de l’Assemblée a précisé que l’institution suivra une ligne strictement parlementaire. De plus, le troisième réquisitoire pour « outrage à la magistrature », qui sollicitait une autorisation d’instruction, a été abandonné au profit de celui axé sur les poursuites judiciaires.
Par ailleurs, un autre dossier plane sur les bancs du Parlement. Il s’agit de l’ancien ministre des Finances, actuellement visé pour propagation de fausses informations et divulgation de secrets d’État. Ces accusations font suite à une déclaration publique tenue lors d’une émission diffusée le 4 mars 2025.