Kinshasa, 19 septembre 2025- La saison pluvieuse, initialement attendue pour le 12 septembre, n’a pas encore commencé malgré les prévisions de l’Agence nationale de météorologie et de télédétection par satellite (METTELSAT). Selon un expert, les conditions atmosphériques nécessaires ne sont pas encore réunies, ce qui explique ce retard.
Dans un entretien accordé ce vendredi à Actualité.cd, l’ingénieur Augustin Tagisabo, chef de division au centre météorologique national de la METTELSAT, a expliqué que les pluies devraient revenir progressivement dès le mois d’octobre. Ce phénomène est lié au vent tropical encore actif au nord et à une pression atmosphérique en hausse, deux facteurs qui freinent les précipitations.
« Si la pluie tarde à tomber, c’est parce que certains paramètres météorologiques ne sont pas encore réunis. Parce que pour qu’il y ait la pluie, il faut qu’il y ait des conditions favorables d’atmosphère qui, pour le moment, est encore en reconstruction : le vent tropical est encore dans le nord, et puis nous avons la pression qui est encore en hausse, ce qui dissipe la pluie. Il faut aussi savoir que nous sommes dans la phase neutre de la Nina où il y a refroidissement sur l’océan pacifique, et ce vent des alizés qui nous amène le froid devant occasionner la confection au niveau du continent n’est pas encore. C’est au mois d’octobre que nous allons connaître des pluies et vont venir petit à petit et leur tendance à Kinshasa sera normal à déficitaire. Donc les pluies de cette saison ne seront pas comme celles de la saison dernière », a-t-il expliqué.
L’expert estime que la saison à venir sera moins intense que celle de l’an passé, laquelle avait provoqué de nombreux dégâts matériels à Kinshasa. Cette tendance déficitaire devrait se traduire par des précipitations limitées, contrastant avec la forte pluviométrie enregistrée auparavant.
En évoquant la fin de la saison sèche, qualifiée de « femelle » en raison de ses averses inhabituelles, Augustin Tagisabo a fait remarquer que la hausse des températures est déjà perceptible. « Malgré le temps que prend le retour des précipitations dans la capitale, la saison sèche, qui était qualifiée de « femelle » en raison de la fréquence des pluies, n’existe plus d’autant que la température a quitté de 28° et atteint d’ores et déjà depuis quelques temps les 30° », a-t-il indiqué.
En République démocratique du Congo, la pluviométrie couvre habituellement près de neuf mois dans l’année, laissant à la saison sèche une durée d’environ trois mois. Toutefois, dans certaines zones comme la grande province de l’Équateur, notamment au nord-ouest du pays, la pluie tombe quasiment sans interruption.
