Kinshasa, 17 septembre 2025- L’exécutif provincial de Kinshasa a diffusé un communiqué destiné aux sinistrés des pluies diluviennes d’avril dernier, ainsi qu’aux habitants installés dans des zones à risque. Il leur est demandé de ne pas retourner, ni de demeurer, dans les zones non constructibles. Cette mise en garde intervient alors que de nouvelles intempéries sont annoncées pour la prochaine saison.
Les autorités provinciales s’inquiètent du fait que plusieurs sinistrés du drame d’avril aient profité de la décrue et du retour de la saison sèche pour regagner leurs anciens domiciles. Or, ces zones avaient été englouties par les inondations. Une telle attitude, jugée extrêmement dangereuse, trahit les engagements pris lors de leur relocalisation et après perception des indemnisations.
« L’Exécutif Provincial recommande vivement aux sinistrés de ne pas retourner dans les zones inondables, conformément aux engagements qu’ils avaient pris. L’Exécutif Provincial rappelle que les indemnisations perçues par les sinistrés devaient leur permettre de trouver un logement dans des zones sûres. L’Exécutif Provincial met en garde les personnes qui choisiraient de rester dans des zones non constructibles, qu’elles aient été ou non affectées par les pluies diluviennes du mois d’avril dernier. Au cas contraire, elles assumeront l’entière responsabilité, en cas de sinistre », souligne le document signé par Jeannot Canon Larose, ministre provincial de l’Éducation et porte-parole du gouvernement de Kinshasa.
Ce texte ne s’adresse pas uniquement aux habitants concernés. Il vise aussi certains agents de l’administration accusés de favoriser des pratiques illégales. Le gouvernement de Kinshasa a lancé une sévère mise en garde à l’endroit de « fonctionnaires qui lotissent des zones non aedificandi, mettant ainsi en péril la vie de personnes innocentes ». Tout manquement sera sanctionné par des mesures disciplinaires et/ou des poursuites judiciaires.
Depuis plusieurs années, les pluies diluviennes frappent la capitale congolaise avec une intensité dévastatrice. À chaque épisode, de nombreux quartiers de Kinshasa se retrouvent submergés, plongeant les populations dans la détresse. Ces catastrophes ravivent à chaque fois le débat sur les responsabilités partagées entre la régie des voies fluviales, le gouvernorat, le ministère de l’urbanisme aux niveaux national et provincial, mais aussi les comportements à risque des habitants eux-mêmes.
