Kinshasa, 09 octobre 2025- Le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo, a déclaré mercredi que l’ancien président Joseph Kabila ne pourra pas être associé à un futur dialogue politique en République démocratique du Congo.
Intervenant sur les ondes de Radio France Internationale (RFI), le ministre a justifié cette exclusion par la gravité des actes attribués à l’ancien chef de l’État, estimant qu’ils sont jugés suffisamment lourds par l’opinion publique pour l’écarter de toute concertation nationale.
D’après Jacquemain Shabani, Joseph Kabila porterait une part de responsabilité dans la recrudescence des violences à l’Est du pays, en lien avec la réactivation du mouvement rebelle M23, à l’origine du déplacement de près de six millions de personnes et de nombreuses pertes humaines.
« C’est la personne qui a pris l’initiative de mettre en place ou d’activer des groupes armés pour piller et organiser la terreur en République démocratique du Congo depuis plus de trois ans »,
a déclaré le ministre de l’Intérieur.
Il a également souligné que l’ancien président continue de bénéficier d’une loi spéciale lui garantissant certains privilèges, mais qu’en contrepartie, celle-ci lui impose des devoirs de réserve et d’attachement à la République.
Cette prise de position intervient dans un contexte marqué par la persistance de tensions à l’Est du pays, malgré les multiples initiatives de médiation internationale menées notamment à Doha et Washington.
