Kinshasa,1er novembre 2025- Le gouvernement congolais a annoncé la suspension des activités de l’Union Démocratique Africaine Originelle (UDAO), parti politique dirigé par Claudel Lubaya, figure de l’opposition actuellement en exil.
Cette décision, contenue dans un arrêté ministériel signé par le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, s’inscrit dans la série de sanctions visant les partis soupçonnés d’avoir pris part ou soutenu le conclave de Naïrobi organisé par Joseph Kabila.
Selon le document officiel, Claudel Lubaya et son parti auraient manifesté un alignement politique sur les conclusions du conclave de Nairobi tenu du 14 au 15 octobre 2025, présenté par le gouvernement comme un rassemblement de ralliement au mouvement rebelle M23/AFC, accusé d’agression contre la République démocratique du Congo avec l’appui du Rwanda.
Le ministère de l’Intérieur estime que cette adhésion constitue un acte de connivence avec une entreprise hostile à la souveraineté nationale. L’arrêté dénonce une “violation grave des principes constitutionnels de loyauté envers l’État et de respect de l’unité nationale”.
Pour le gouvernement, “la participation directe ou indirecte de Claudel Lubaya à une initiative associée à une puissance étrangère ou à ses supplétifs armés” représente un danger pour la stabilité du pays. En conséquence, toutes les activités de l’UDAO sont suspendues jusqu’à nouvel ordre, conformément à la loi du 15 mars 2004 régissant les partis politiques.
Bien avant, plusieurs autres formations politiques notamment le PPRD, le parti de José Makila, celui de Théophile Mbemba Fundu (AAP) et la Piste pour l’Émergence de Seth Kikuni ont été suspendus.
