Kinshasa, 3 novembre 2025-Au lendemain de son entretien exclusif jugé courageux et sans complaisance, le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, se retrouve au centre d’une vaste campagne de diabolisation. Des attaques ciblées, relayées par certains médias et comptes en ligne, tentent de discréditer son image et son intégrité.
Dans cette affaire, Dany Banza, ancien ambassadeur itinérant du chef de l’État, est pointé du doigt comme principal instigateur de cette opération visant à affaiblir le gouverneur après ses récentes révélations.
Tout est parti d’une interview accordée à Kinshasa par Jacques Kyabula, dans laquelle il a dévoilé le plan de Dany Banza contre le chef de l’État, Félix Tshisekedi. Le gouverneur avait affirmé que ce dernier voulait rallier les gouverneurs de l’espace Grand Katanga à sa cause personnelle, plutôt qu’à celle du président de la République.
Kyabula avait évoqué notamment le traitement dont était victime l’ancienne gouverneure du Tanganyika pour d’être résistée à Dany Banza.
En réaction à ces révélations, une vaste campagne médiatique est mise en branle. Des journalistes congolais recrutés par le Rwanda dans sa guerre contre la RDC, ont été mobilisés par Dany Banza pour propager de fausses informations à l’encontre de Jacques Kyabula.
Ces derniers prétendent détenir des “révélations” sur des détournements de fonds attribués au gouverneur, alors qu’il s’agit d’une mise en scène montée de toutes pièces pour manipuler l’opinion publique.
Des documents falsifiés circulent également sur les réseaux sociaux et dans des journaux fictifs, alimentant la désinformation et tentant de salir davantage l’image du gouverneur.
Pour rappel, Jacques Kyabula avait récemment été rappelé à Kinshasa par sa hiérarchie pour des consultations. C’est dans ce contexte qu’il avait pris la parole pour dénoncer les manœuvres de division au sein des institutions provinciales.
L’opinion publique est donc appelée à la vigilance face à cette campagne de désinformation. Selon plusieurs analystes, il s’agit clairement d’une stratégie d’intoxication visant à fragiliser un proche du pouvoir loyal au président Tshisekedi et à semer la confusion au sein du camp présidentiel.
