Kinshasa, 17 Août 2023 – À deux jours de la publication de l’Examen d’État édition 2022-2023 en RDC, des interrogations persistent quant à l’organisation de ces épreuves. Lors d’un point de presse tenu le 16 août, le Synecat a dénoncé la débâcle dans l’organisation de l’examen et remis en question « l’intégrité de sa correction ».
Le Secrétaire général du Synecat, Jean-Bosco Puna, a qualifié les déclarations du Ministre de l’ESPT de « mensonge ». Selon lui, le système d’évaluation connaît des « dysfonctionnements » sans précédent, rendant impossible la publication des résultats à la date annoncée. Il a souligné que la correction de l’Exetat doit respecter des « normes et principes » pour garantir des résultats conformes à la réalité.
La Synergie des syndicats des enseignants de la RDC a dénoncé la « mainmise politique » sur un domaine hautement technique, normalement réservé à l’Inspection générale de l’enseignement. Les inspecteurs et correcteurs qualifiés ont refusé de collaborer, en raison du non-paiement de leurs primes pour les éditions précédentes et en cours.
Par conséquent, seul un quart des matières ont été corrigées dans les 60 provinces éducationnelles, alors que le centre de correction reste officiellement fermé.
Ces révélations suscitent l’inquiétude des parents d’élèves, qui s’interrogent sur la véracité des résultats proclamés. Ils se demandent pourquoi Tony Mwaba, le ministre en charge, mentirait à toute une république qui attend avec impatience la publication des résultats de ces épreuves.
L’incertitude persistante autour de cette affaire soulève des préoccupations quant à l’intégrité du système éducatif congolais et à l’égalité des chances pour les élèves.