Kinshasa, 12 octobre 2024- Le Sénateur Alphonse Ngoyi Kasanji, figure emblématique de l’Union sacrée de la nation, exprime son désaccord face au projet de modification de la Constitution soutenu par certaines formations politiques, dont l’UDPS. Dans une publication sur son compte X, l’ancien gouverneur du Kasaï Oriental a souligné que la vraie nécessité réside dans la volonté politique plutôt que dans une révision constitutionnelle.
Kasanji met en avant que l’attention du gouvernement ne devrait pas se détourner des attentes pressantes du peuple congolais. Il rappelle que malgré un mandat présidentiel plus court, les États-Unis enregistrent des avancées significatives. Parallèlement, il évoque la situation en RDC, où les infrastructures de transport restent désuètes, illustrée par l’inauguration d’une simple locomotive.
“Il ne faut pas que nous ouvrions une voie qui détourne l’attention de tous , dès le début du mandat, alors qu’il y a des attentes énormes du souverain primaire. Aux USA le mandat présidentiel est de quatre ans seulement, mais les réalisations sont probablement de plus de cinquante ans comparativement à ici chez nous. C’est une question de volonté politique”, écrit cet élu du peuple. Pour lui, l’absence de volonté politique est la véritable cause de ce retard.
L’ancien gouverneur appelle à soutenir le président Félix Tshisekedi afin qu’il puisse réaliser des actions d’envergure qui honorent le combat de son prédécesseur, Étienne Tshisekedi. “Soyons sérieux et aidons le président Tshilombo à marquer notre population en posant des actes de grande envergure qui honorent la mémoire du combat de son père le Sphinx de Limete”, évoque-t-il.
Il insiste sur l’importance de se concentrer sur des projets concrets, au lieu de se perdre dans des débats constitutionnels qui pourraient détourner l’attention des véritables enjeux du pays. Selon Kasanji, le moment n’est pas propice pour engager la nation dans des changements incertains et potentiellement tumultueux.
“Qu’on ne plonge pas dès à présent dans la distraction en utilisant peut-être l’argent destiné à construire pour le maintien, mais que le peuple congolais mange à sa fin et que lui même dise : pourquoi irons nous chercher ailleurs, il est le meilleur. Mais j’estime que ce n’est pas le moment d’engager le pays sur cette voie tumultueuse”, martèle-t-il.