Kinshasa, 18 février 2025- La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC continue de se détériorer, notamment dans les zones sous contrôle des rebelles du M23. Dans un communiqué publié lundi, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti au pouvoir, a dénoncé les meurtres quotidiens de nombreux Congolais, y compris certains de ses membres. Selon l’UDPS, ces violences sont perpétrées depuis janvier 2025 par l’armée rwandaise et ses alliés du M23 dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, affirme que les membres du parti sont victimes d’une traque systématique dans ces territoires occupés. Harcèlements, enlèvements et violences seraient devenus monnaie courante pour ceux qui affichent leur appartenance politique. “Depuis l’occupation de cette partie du pays par les troupes de l’armée rwandaise, les membres de notre parti sont systématiquement traqués, harcelés, enlevés et violentés à cause de leurs convictions et coloration politiques”, indique le communiqué.
L’UDPS rappelle son attachement à la non-violence, un principe fondateur du parti depuis 1982. Face à cette vague de répression, il considère inacceptable que ses militants soient martyrisés uniquement en raison de leurs opinions politiques. Cette situation, selon l’UDPS, constitue une atteinte grave aux libertés fondamentales et aux droits humains dans ces régions déjà fragilisées par des années de conflit.
Conscient de la gravité de la situation, le parti présidentiel lance un appel à la communauté internationale afin qu’elle prenne la mesure de cette crise et réagisse en conséquence. Il exhorte les institutions et organisations de défense des droits de l’homme à documenter ces exactions et à faire pression sur les responsables. Selon l’UDPS, les actes de torture et de répression exercés par le M23 sur des civils supposés proches du pouvoir de Kinshasa sont une réalité que le monde ne peut ignorer.
Des images circulant sur les réseaux sociaux viennent accréditer ces accusations, montrant des scènes de torture et d’intimidation. Pour l’UDPS, il est impératif que ces crimes ne restent pas impunis et que des actions concrètes soient prises pour protéger les populations du Nord et du Sud-Kivu. Dans un contexte où la guerre et l’insécurité persistent, l’issue de cette crise dépendra en grande partie de la mobilisation nationale et internationale face à ces violations des droits humains.