Kinshasa, 08 mars 2025- Le président Félix Tshisekedi a procédé à une série de nominations stratégiques touchant plusieurs secteurs clés de son administration. Parmi les changements notables, Antoine Ghonda et Isabelle Kibassa ont été désignés comme ambassadeurs itinérants. Charly Tonsi prend, quant à lui, la tête des réformes institutionnelles en tant que conseiller principal, tandis que Farah Mwamba dirigera désormais la cellule de communication de la Présidence.
Dans un contexte international en mutation, Tshisekedi a également choisi de renforcer son influence diplomatique. Émilie Mushobekwa et Éric Nyindu ont ainsi été nommés ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires en Inde et en Mauritanie. Ces nominations traduisent une volonté de raffermir la présence de la RDC sur la scène internationale, notamment dans des pays stratégiques.
L’un des points les plus commentés de ce remaniement est la nomination de Christiana Tshisekedi, fille du président, comme secrétaire particulière du chef de l’État. Ce choix suscite des réactions contrastées, certains y voyant une continuité logique dans un cercle présidentiel déjà marqué par des figures familiales, tandis que d’autres dénoncent un possible népotisme.
Sur le plan sécuritaire, le chef de l’État a confié le poste de vice-gouverneur du Nord-Kivu à Louis Segond Karawa. Cette province, toujours sous état de siège, est confrontée à une recrudescence des affrontements avec les groupes armés, notamment le M23. La nomination de Karawa vise à renforcer l’autorité de l’État dans cette région hautement instable.
À travers ces nominations, le président Tshisekedi semble vouloir s’entourer de personnalités de confiance pour affronter les défis politiques et sécuritaires du pays. En renforçant son cabinet et sa diplomatie, il cherche non seulement à consolider son emprise sur l’appareil d’État, mais aussi à préparer les prochaines échéances politiques.
Ce remaniement intervient à un moment clé de son mandat, où la gestion de l’insécurité à l’est et les relations diplomatiques sont des enjeux cruciaux. En plaçant des fidèles à des postes stratégiques, Félix Tshisekedi envoie un signal fort : celui d’un pouvoir qui se recentre et se prépare aux batailles à venir, aussi bien sur le front politique que sécuritaire.