Kinshasa, 15 mars 2025- La session parlementaire de mars s’ouvre ce samedi au Palais du peuple dans un contexte particulièrement tendu. Alors que les députés et sénateurs reprennent leurs activités après trois mois de pause, l’urgence sécuritaire liée à la progression du M23/AFC dans l’Est du pays s’impose comme une priorité incontournable.
Si cette session est traditionnellement axée sur le contrôle budgétaire et la législation, l’agression du M23/AFC, soutenu par le Rwanda, bouleverse l’agenda politique. La chute de Goma et Bukavu met la RDC face à une menace existentielle, une situation que les parlementaires ne peuvent ignorer.
Lors d’une réunion du bureau du Sénat ce vendredi, son président a insisté sur le rôle crucial du Parlement dans cette période critique. Il a souligné la nécessité pour les élus de s’investir pleinement afin d’apporter des réponses concrètes à la crise sécuritaire qui secoue le pays.
Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a également rappelé que le Sénat se concentrera sur les questions de sécurité et la diplomatie parlementaire. L’objectif est d’appuyer les efforts du Président de la République dans sa quête d’une solution durable face aux attaques répétées contre l’intégrité du territoire.
De son côté, l’Assemblée nationale compte jouer un rôle clé dans le contrôle gouvernemental. L’opposition parlementaire, par la voix du député Christian Mwando, a d’ores et déjà annoncé son intention de mener un suivi rigoureux des actions de l’exécutif, notamment sur la gestion de la crise sécuritaire.
À l’issue de la conférence des présidents tenue vendredi soir, les députés ont confirmé la reprise immédiate des travaux dès ce samedi 15 mars. Plus qu’une simple rentrée parlementaire, cette session s’annonce comme un véritable test pour les institutions congolaises, appelées à répondre à l’une des crises les plus graves que traverse le pays.