Kinshasa, 06 avril 2025- Une nouvelle tragédie frappe Kinshasa. Dans la nuit du 4 au 5 avril, des pluies diluviennes ont causé la mort d’au moins une trentaine de personnes, selon Patricien Gongo, ministre provincial de la Santé. “Il y a énormément de blessés qui ont été évacués et pour l’instant on est à une trentaine de morts”, a-t-il confié à l’AFP, au lendemain d’une nuit de chaos.
Parmi les victimes, six membres d’une même famille ont perdu la vie à Matadi Kibala, quartier durement frappé par un effondrement de mur. Dans le même secteur, un enfant est décédé sur le coup, tandis que ses deux parents, grièvement blessés, ont été transférés en urgence dans un état critique.

La capitale congolaise pleure aussi d’autres pertes humaines dans différents quartiers. Deux morts ont été recensés à Sebo, et deux autres à l’arrêt dit « Pharmacie », où la pluie a rendu les routes totalement impraticables, transformant les artères en torrents de boue.
Sur le boulevard Lumumba, l’un des axes majeurs de la ville, les images partagées sur les réseaux sociaux montrent une voie noyée sous les eaux. Dès 2 heures du matin, piétons et automobilistes tentaient tant bien que mal de progresser, parfois contraints d’emprunter le saut de mouton, désormais devenu leur seul refuge au-dessus de la crue.

La situation est particulièrement dramatique dans certaines communes, notamment à Mont-Ngafula et à Limete. Là, la rivière Ndjili, sortie de son lit, a inondé de nombreux quartiers, entraînant des éboulements qui laissent craindre un bilan encore plus lourd.
Les autorités locales se mobilisent pour venir en aide aux sinistrés, mais l’ampleur des dégâts complique les opérations de secours. “La priorité reste le sauvetage des blessés et la mise en sécurité des familles encore coincées dans les zones à risque”, a souligné une source gouvernementale.
Alors que les Kinois tentent de panser leurs plaies, l’heure est aussi aux interrogations. Cette énième catastrophe remet sur la table la question de l’aménagement urbain et de la prévention face aux inondations récurrentes dans la capitale.