Kinshasa, 19 juin 2025 – Un pas majeur vient d’être franchi dans la quête de stabilité entre Kinshasa et Kigali. Ce mercredi, les équipes techniques de la République démocratique du Congo et de la République du Rwanda ont officiellement paraphé le texte d’un accord de paix à Washington, sous l’œil vigilant de la sous-secrétaire américaine aux affaires politiques, Allison Hooker. Ce document crucial ouvre la voie à une signature ministérielle prévue pour le 27 juin 2025.
Fruit de trois jours de négociations intensives, ce texte est une extension de la déclaration de principes du 25 avril 2025. “S’appuyant sur la déclaration de principes signée le 25 avril 2025, l’accord a été élaboré au cours de trois jours de dialogue constructif sur les intérêts politiques, sécuritaires et économiques”, a précisé le département d’État des États-Unis dans un communiqué.
L’accord prévoit un ensemble de mesures ambitieuses : respect de l’intégrité territoriale, fin des hostilités, désengagement et désarmement des groupes armés, mais aussi un mécanisme conjoint de coordination sécuritaire inspiré du concept d’opérations du 31 octobre 2024 (CONOPS). D’autres éléments essentiels incluent le retour des déplacés internes et réfugiés, l’accès humanitaire, ainsi qu’un cadre de coopération économique régionale.
Les États-Unis et l’État du Qatar ont joué un rôle central dans ce processus. “Dans le cadre de la coordination en cours entre les efforts de facilitation des États-Unis d’Amérique et de l’État du Qatar, l’État du Qatar a participé à ces discussions afin d’assurer la complémentarité et l’alignement entre les initiatives des deux pays visant le dialogue et la paix dans la région”, souligne le département d’État, ajoutant que les deux pays africains ont salué ces efforts conjoints.
Pour les diplomates impliqués, ce paraphe représente un tournant décisif après des mois de tensions militaires et politiques dans la région des Grands Lacs. L’annonce d’un sommet présidentiel à Washington vient renforcer cette dynamique. Les États-Unis espèrent que cette rencontre permettra de « faire progresser la paix, la stabilité et la prospérité économique dans la région ».
Alors que la signature finale prévue le 27 juin est attendue avec une attention soutenue, les populations de la région des Grands Lacs espèrent que cet accord ne sera pas un texte de plus resté lettre morte. La mise en œuvre effective des engagements pris sera l’épreuve décisive. Ce n’est qu’à travers des actes concrets, sur le terrain comme dans les chancelleries, que la RDC et le Rwanda pourront transformer cet élan diplomatique en une paix durable.