Kinshasa, 26 juin 2025- Le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu jeudi à la Cité de l’Union Africaine les représentants de la plateforme des confessions religieuses, dans le cadre des consultations nationales en vue du dialogue entre Congolais, rapporte la cellule de communication de la présidence de la République.
À l’issue de cette audience, il a ordonné que cette structure soit intégrée à l’initiative conjointe de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), afin de renforcer une démarche inclusive pour la paix et la réconciliation.
« Il n’y a pas que la CENCO et l’ECC. Les confessions religieuses ont également lancé une initiative interprofessionnelle en faveur de la paix et de la cohésion nationale », a affirmé Mgr Évariste Ejiba Yamapia, représentant légal de la plateforme, soulignant la volonté des leaders religieux de contribuer activement à la stabilité du pays.

Le Chef de l’État, sensible à cette dynamique, a donné son feu vert pour que les différentes initiatives des confessions religieuses convergent sous une même coordination, pilotée en synergie avec la présidence de la République. Ce geste vise à consolider la médiation interne dans un contexte de tensions politiques et sécuritaires persistantes.
Au cours de cette rencontre d’environ une heure, les responsables religieux ont également exprimé leur reconnaissance envers la diplomatie congolaise, qualifiée de « diplomatie agissante ». Idrys Katenga, président de la Commission d’intégrité et de médiation électorale (CIME), a salué la clarté désormais établie sur les agresseurs du pays.
Cette décision présidentielle vient renforcer la dynamique enclenchée depuis plusieurs mois par la CENCO et l’ECC, qui ont initié un dialogue intercongolais axé sur le retour de la paix, notamment dans l’Est de la RDC. Dans le cadre de cette médiation, les deux institutions ecclésiales ont rencontré tour à tour le président Tshisekedi, les anciens candidats à la présidentielle dont Moïse Katumbi, Martin Fayulu et Joseph Kabila, mais aussi les représentants de l’AFC de Corneille Nangaa, les rebelles du M23, et même les autorités rwandaises. Une démarche audacieuse que la présidence semble désormais déterminée à renforcer par l’implication d’un plus large éventail d’acteurs religieux du pays.