Kinshasa, 28 juin 2025- La signature de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda à Washington n’a pas seulement mis en lumière les efforts diplomatiques américains. Elle a aussi confirmé le rôle déterminant joué par le Qatar, dont la contribution en coulisses a été saluée à l’unanimité par les parties impliquées.
Le ministre d’État qatari aux Affaires étrangères, Mohammed bin Abdulaziz bin Saleh Al-Khulaifi, a représenté Doha à la cérémonie officielle. Dans une déclaration relayée par l’agence QNA, il a félicité Kinshasa et Kigali pour leur « engagement sincère et leur volonté réelle » d’opter pour la voie pacifique, soulignant l’importance du dialogue dans la résolution des conflits persistants dans la région des Grands Lacs.
Doha n’est pas resté spectateur dans ce processus complexe. En accueillant plusieurs sessions de négociation entre les délégations congolaises et rwandaises, le Qatar a agi comme facilitateur discret mais efficace. La rencontre trilatérale du 18 mars dernier, entre l’Émir du Qatar, le président Kagame et le président Tshisekedi, a d’ailleurs marqué un tournant, permettant un échange direct et une restauration partielle de la confiance.
Le chef de la diplomatie qatarie n’a pas manqué de saluer la médiation des États-Unis, qualifiant l’accord de « jalon essentiel pour la stabilité régionale ». Il a également insisté sur la nécessité d’un engagement commun pour garantir la mise en œuvre des termes signés.
Enfin, le Qatar a réaffirmé son soutien aux initiatives régionales, notamment celles de l’Union africaine, de l’EAC et de la SADC. Il s’est dit prêt à collaborer avec l’ensemble des partenaires africains et internationaux pour garantir une paix durable et inclusive dans la région des Grands Lacs.