Goma, 14 Juin 2022- Dans uncommuniqué rendu public ce lundi 13 juin dans l’après-midi, le M23 confirme avoir pris le contrôle de la cité frontalière de Bunagana en territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu.
Ce mouvement terroriste, dit être prêt à négocier avec le gouvernement de Kinshasa afin de trouver des bonnes Issues permettant à mettre fin à la guerre à l’Est du pays.
Dans son communiqué, ce dernier appelle le président de la République Félix Tshisekedi à retourner à la table de négociation dans l’objectif de trouver des réponses à leurs revendications en vue de mettre fin aux violences dans cette partie.
« La Direction du Mouvement du 23 mars informe l’opinion nationale et internationale que nos troupes ont pris le contrôle de la Cité de Bunagana depuis le matin de ce lundi . Notre Mouvement réaffirme son engagement à poursuivre la recherche de la réponse à ses revendications par des voies pacifiques. Ainsi, Nous demandons, une fois de plus, au Président de la République de saisir cette opportunité pour mettre fin à la violence que provoque cette guerre inutile et ouvrir les négociations directes avec notre Mouvement conformément au Conclave de Nairobi », déclare Major Willy NGOMA porte-parole.
Le M23 a également révélé que la prise de Bunagana « n‘est pas un acte prémédité » et ne fait pas partie de ses ambitions. Selon ce dernier, c’est suite à l’harcèlement et aux provocations subis de la part des troupes de la FARDC et d’autres groupes rebelles.
L’armée congolaise avait elle aussi confirmé la prise de contrôle de Bunagana par les terroristes du M23. Dans son communiqué de ce lundi, les forces armées de la République Démocratique du Congo accusent les forces de défense du Rwanda d’être derrière le mouvement M23 en vue de déstabiliser la partie Est de la RDC.
Tout en rappellant à ce mouvement les évènements de 2013 ayant abouti au délogement de leur bastion, elles appellent la population au calme et à la vigilance.
Actuellement, le M23 a toujours le contrôle de la cité de Bunagana où il a procédé à l’ouverture forcée des bureaux administratifs oeuvrant au poste frontalier de cette cité en y imposant son administration.
Germain CIKURU