Kinshasa, 23 avril 2024- Depuis plus de 22 jours depuis sa nomination, Judith Tuluka, première ministre fraîchement nommée, a achevé ses consultations avec divers groupes politiques dans le but de former un gouvernement nouveau et efficace. Lundi 22 avril, elle a rencontré des représentants de la société civile, des syndicats, du conseil national des jeunes, de l’union de la presse, de l’association des professeurs, et d’autres acteurs clés de la société.
Le principal objectif de Judith Tuluka est de mettre en place un gouvernement resserré, composé d’un maximum de 45 membres, incluant ministres et vice-ministres. Cette décision se démarque de l’administration précédente, le gouvernement Sama 2, qui comptait pas moins de 57 membres, soulignant ainsi sa volonté de rationaliser et d’optimiser la gouvernance.
Une des mesures controversées proposées par la première ministre est d’exclure les chefs de partis politiques de son gouvernement. Cette initiative vise à favoriser une approche plus technique et professionnelle, tout en évitant les influences partisanes qui pourraient entraver le bon fonctionnement de l’exécutif.
Cependant, cette décision a rencontré une vive résistance de la part de nombreux dirigeants politiques. Ces derniers expriment leur mécontentement face à cette exclusion potentielle, arguant que leur expérience et leur vision politique sont essentielles à la gouvernance nationale.
Au cœur de la formation du gouvernement, une règle clé stipule qu’un groupe politique doit être composé d’au moins dix députés nationaux pour être éligible à un poste ministériel. Cette condition vise à garantir une représentation adéquate au sein de l’exécutif, tout en promouvant la diversité et l’inclusion au sein du gouvernement.
Alors que Judith Tuluka poursuit ses efforts pour constituer un cabinet compétent et équilibré, le débat sur l’exclusion des chefs de partis politiques continue de faire rage, mettant en lumière les tensions et les enjeux politiques au sein du pays.
Rédaction