Kinshasa, 27 avril 2024- L’ancien Premier ministre, Samy Badibanga, a surpris en annonçant son retrait de la course aux élections sénatoriales en RDC. Ce geste fort a été motivé par ses inquiétudes croissantes quant aux pratiques corrompues qui semblent gangréner le système électoral. Il a pointé du doigt les députés provinciaux accusés de solliciter des pots-de-vin en échange de votes pour les élections à venir, dénonçant ainsi une « dérive » inacceptable.
Sa déclaration de retrait a été marquée par un discours empreint de conviction démocratique, soulignant sa préoccupation face aux failles du système actuel. “C’est avec une profonde conviction et engagement envers les valeurs démocratiques que je vous annonce aujourd’hui le retrait de ma candidature aux élections sénatoriales prévues le 29 avril 2024. Cette décision s’inscrit dans le prolongement de mes préoccupations croissantes quant aux failles apparentes de notre système électoral actuel, qui semble enclin à la corruption et à d’autres pratiques illégales”, affirme-t-il.
Badibanga a exprimé sa consternation devant les manœuvres visant à contraindre les députés provinciaux à violer l’esprit de la Constitution congolaise, mettant en péril leur liberté de représentation des intérêts du peuple. “J’ai observé avec consternation des manœuvres tendant à contraindre les députés provinciaux à violer l’esprit de notre Constitution qui dispose que tout mandat impératif est nul. La subordination des députés à des directives des partis ou regroupements politiques entrave gravement leur liberté de conscience et leur capacité à représenter dignement les intérêts du peuple”, indique l’ancien député national.
Malgré son retrait et le revers subi à l’Assemblée nationale, suite à une décision contestée de la Cour constitutionnelle, Samy Badibanga reste déterminé. Il dénonce la désacralisation de l’institution judiciaire et s’inquiète de l’impartialité du système judiciaire congolais dans le contexte électoral.
“Je continuerai à œuvrer pour que les principes démocratiques soient respectés et que les citoyens puissent s’exprimer librement dans le cadre d’élections libres et équitables”, souligne le président du parti Les Progressistes.
Son combat pour des élections justes et transparentes demeure intact, soulignant son engagement envers la démocratie et la voix du peuple congolais.
NK