Kinshasa, 25 juillet 2025- Une mission des Nations unies, mandatée pour documenter les violations des droits humains dans les zones contrôlées par les rebelles du M23, s’est vu interdire l’accès au territoire par le mouvement armé.
L’information a été relayée sur le réseau X par le journaliste Christophe Rigaud, qui cite une déclaration officielle du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk.
Dans sa réaction, Volker Türk a rappelé que l’accès humanitaire et la documentation des abus constituent des obligations essentielles en droit international. Il a appelé l’ensemble des parties, y compris les groupes armés, à respecter le mandat et les opérations des organes onusiens sur le terrain.
Actif depuis fin 2021 dans les provinces du Nord-Kivu, le M23-AFC occupe plusieurs localités stratégiques, notamment dans les territoires de Rutshuru et Masisi. Ces zones, privées d’observateurs indépendants, font l’objet de nombreux témoignages faisant état d’exactions graves, de déplacements forcés et d’exécutions sommaires.
Ce refus d’accès intervient quelques jours seulement après la signature, à Doha, d’une déclaration de principes entre Kinshasa et le M23/AFC. Un texte censé ouvrir la voie à un processus de paix, mais dont la mise en œuvre semble déjà compromise.
Du côté des autorités congolaises, aucune réaction officielle n’a été enregistrée pour l’instant. Toutefois, des sources diplomatiques laissent entendre que l’incident pourrait être porté devant le Conseil de sécurité des Nations Unies dans les prochains jours.
