Kinshasa, 27 août 2025- Des militants ainsi que des sympathisants de la fédération provinciale du parti Nouvelle génération pour l’émergence du Congo (NOGEC) dans la province de la Tshopo se sont mobilisés, ce mercredi matin, pour une marche à Kisangani. Leur action visait à dénoncer ce qu’ils estiment être un « procès politique » contre leur leader Constant Mutamba, ancien ministre de la Justice et garde des sceaux.
Cet ancien membre du gouvernement est accusé par la justice d’avoir tenté de détourner 19 millions de dollars, fonds qui devaient financer la construction d’une prison à Kisangani. Ses partisans rejettent ces accusations et y voient une manœuvre destinée à l’écarter de la scène politique.
La marche pacifique est partie du siège de la NOGEC avant de traverser plusieurs sites emblématiques de la ville, dont l’hôtel Congo Palace, l’État-Major de la 31e région militaire et la mairie. Elle a pris fin à la place de la Poste. Tout au long du parcours, les manifestants brandissaient banderoles, drapeaux et calicots portant l’image de Constant Mutamba, tout en entonnant des chants en son honneur.
Un mémorandum a été remis à la Cour de cassation par Me Patrick Kasendwe Milambo, président interfédéral de la NOGEC/Tshopo. Dans ce document, les militants dénoncent un acharnement judiciaire et demandent aux juges de prononcer une décision impartiale. Ils plaident notamment pour l’acquittement pur et simple de leur leader, présenté comme un défenseur des droits et de la justice.
La marche s’est déroulée dans le calme, sans incident majeur. Après la manifestation, les participants sont retournés au siège de leur parti, restant dans l’attente de la décision finale de la justice concernant Constant Mutamba.
Prévu initialement le même mercredi, le prononcé du verdict a été reporté pour le 1er septembre. Les juges ont indiqué ne pas être prêts à rendre leur arrêt. Le ministère public, de son côté, a requis une peine de dix ans de travaux forcés, assortie d’une inéligibilité de dix ans, de l’exclusion définitive des fonctions publiques et de la privation du droit à une libération conditionnelle. Des réquisitions fortement contestées par la défense et les partisans de l’accusé.
