Kinshasa, 18 septembre 2025- Le ministre de la Justice et garde des sceaux, Guillaume Ngefa, s’est prononcé mercredi 17 septembre lors du briefing presse animé par son collègue de la Communication et médias, Patrick Muyaya, au sujet de l’acteur politique et ancien journaliste Jacky Ndala, actuellement incarcéré à la prison centrale de Makala.
« Je ne voudrais pas entrer dans les détails médicaux sans rapport officiel, car cela relève de la confidentialité. Tout ce que je peux confirmer, c’est que M. Ndala a été pris en charge », a-t-il déclaré, confirmant ainsi que le détenu bénéficie bel et bien d’un suivi médical.
Sur le plan judiciaire, Guillaume Ngefa a rappelé que Jacky Ndala, condamné à une peine d’environ 33 mois, a introduit une demande de libération conditionnelle. Toutefois, celle-ci ne peut aboutir qu’en respectant certaines conditions : « Pour bénéficier de cette mesure, il faut remplir certains critères, notamment avoir purgé au moins les deux tiers de la peine. Dans son cas, cela n’était pas encore acquis. Si demain il remplit les critères requis, je n’hésiterai pas à ce que la libération conditionnelle lui soit accordée », a-t-il expliqué.
Le ministre a en outre dénoncé des pratiques frauduleuses qui entourent parfois le processus de libération conditionnelle. « On a constaté que certaines familles paient pour insérer des noms de détenus qui ne remplissent pas les critères. J’ai demandé que ces irrégularités soient corrigées afin que la loi soit respectée et que tous les compatriotes soient traités de façon équitable », a-t-il affirmé.
Cette sortie médiatique intervient dans un contexte où circulent de nombreuses rumeurs sur l’état de santé de Jacky Ndala, certaines allant même jusqu’à annoncer son décès. En réalité, l’ancien présentateur et activiste est toujours en vie. Le 9 septembre dernier, il avait été conduit en urgence à l’hôpital général de référence de Makala pour des complications liées à des problèmes rénaux, avant de regagner la prison.
À ce jour, Jacky Ndala est de retour à la prison centrale, où il reste suivi de près par les médecins de l’établissement. Le gouvernement, de son côté, assure recevoir régulièrement des rapports sur l’évolution de son état de santé.
