Kinshasa, 03 octobre 2025- La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC reste préoccupante, malgré les efforts diplomatiques en cours. Alors que les combats se poursuivent sur le terrain, Kinshasa et Kigali cherchent à accélérer la mise en œuvre de l’accord de Washington, conclu sous l’égide des États-Unis. L’objectif est de concrétiser le concept d’opérations (CONOPS) pour neutraliser les FDLR et leurs groupes affiliés, tout en assurant le désengagement des forces et la levée des mesures défensives par le Rwanda.
Dans ce cadre, la RDC et le Rwanda ont finalisé l’ordre d’opération présenté par le mécanisme conjoint de coordination de la sécurité, confirmant le 1er octobre comme date de démarrage. Cette décision a été prise lors de la troisième réunion du Comité conjoint de surveillance, tenue le 1er octobre dernier, en présence des représentants des deux pays, des États-Unis, du Qatar, du Togo et de la Commission de l’Union africaine.
« Le comité a reconnu les défis liés à la mise en œuvre de l’accord de paix et a discuté des actions concrètes pour sa mise en œuvre, notamment celles liées à la neutralisation du groupe armé FDLR et de ses groupes associés et à l’avancement du désengagement des forces/levée des mesures défensives par le Rwanda. La RDC et le Rwanda ont finalisé l’ordre d’opération soumis par le mécanisme conjoint de coordination de la sécurité et ont confirmé le 1er octobre comme date de début de l’ordre. Le comité a reconnu l’importance de l’accès du CICR à tous les détenus, et la RDC et le Rwanda se sont engagés à faciliter cet accès », rapporte le communiqué du Département d’État américain.
Le Comité a également souligné la nécessité de soutenir l’accord de paix non seulement par des paroles, mais aussi par des actions concrètes. Ses membres ont réaffirmé leur engagement à éviter tout acte ou discours hostile, en particulier les attaques politiques ou les propos susceptibles de compliquer la mise en œuvre complète de l’accord, y compris au niveau international.
Selon le communiqué, le comité prévoit de tenir sa quatrième réunion après la prochaine session du Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité (MCCS), programmée les 21 et 22 octobre. « Les gouvernements de la RDC et du Rwanda ont exprimé leur gratitude aux États-Unis, au Qatar et à l’Union africaine pour leur soutien continu à la promotion d’une paix durable dans l’Est de la RDC et dans la région des Grands Lacs », ajoute le texte officiel.
L’accord de Washington, associé au processus de Doha, intervient après des événements marquants comme la chute de Goma et de Bukavu, ainsi que l’échec du processus de Luanda. Ces deux initiatives diplomatiques sont désormais considérées comme des volets complémentaires visant à mettre fin aux conflits persistants, notamment ceux impliquant le Rwanda et les groupes armés tels que le M23.
Il faut noter que les discussions à Doha se poursuivent pour compléter l’accord de Washington. L’objectif est d’aborder les dimensions internes du conflit, en rétablissant l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire congolais et en favorisant la réintégration des groupes armés, afin de garantir une paix durable et inclusive dans la région.
