Kinshasa, 06 septembre 2025- Le mouvement rebelle AFC/M23 a déclaré qu’à partir du 1er novembre, il ne reconnaîtrait plus les documents officiels délivrés par les autorités de Kinshasa dans les zones qu’il contrôle à l’est de la République démocratique du Congo. Cette annonce, rendue publique dans un communiqué, marque une nouvelle étape dans le bras de fer opposant le gouvernement congolais au groupe rebelle.
La décision s’applique aux principales agglomérations de la région, notamment Goma et Bukavu, ainsi qu’à plusieurs localités situées dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. À compter de cette date, les documents administratifs émis par l’État central ne seront plus valides dans ces zones passées sous influence du M23.
Selon le mouvement rebelle, cette mesure vise à instaurer une forme de réciprocité après que le gouvernement congolais a, plusieurs mois plus tôt, interdit l’usage des documents produits par l’AFC/M23 dans les territoires sous son autorité. Le groupe considère cette réponse comme un « équilibre administratif » face à la position de Kinshasa.
Cette décision entraîne déjà des perturbations majeures dans la mobilité des habitants. Les porteurs de documents officiels congolais se voient refuser l’accès aux zones contrôlées par la rébellion, tandis que ceux détenteurs de papiers délivrés par l’AFC/M23 ne peuvent circuler librement dans les territoires restés sous contrôle gouvernemental.
Au-delà de cette confrontation politique et administrative, ce sont les populations locales qui en subissent directement les conséquences. Leurs déplacements, leurs échanges commerciaux et leur accès aux services essentiels sont de plus en plus limités, aggravant une situation humanitaire déjà précaire dans cette partie du pays.
