Kinshasa, 1er novembre 2025-Le gouvernement de la République démocratique du Congo a franchi un nouveau cap dans le dossier des partis politiques impliqués dans le conclave de Nairobi organisé par l’ancien président Joseph Kabila. Après la suspension des activités, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, a annoncé avoir saisi la justice pour obtenir leur dissolution définitive.
Selon des sources officielles, cette démarche vise à “faire respecter la Constitution et préserver la souveraineté nationale face aux menaces de collusion politique avec des mouvements armés soutenus par l’étranger”.
Le gouvernement reproche à ces partis d’avoir pris part ou apporté leur soutien au conclave de Nairobi, considéré par Kinshasa comme une initiative politique coordonnée avec la rébellion du M23/AFC, accusée d’agression contre la RDC avec l’appui du Rwanda.
Parmi les formations politiques déjà suspendues et visées par cette mesure figurent
le PPRD de Joseph Kabila, le LGD de Matata Ponyo, la Piste pour l’Émergence de Seth Kikuni, l’AAP de Théophile Mbemba Fundu, l’UDA de Claudel André Lubaya, le MPCR de Jean-Claude Vuemba, l’ATD de José Makila, le MLP de Franck Diongo, ainsi que le COFEDEC, le PNEC, l’UPC et l’ADCP…
Dans son argumentaire, le ministère de l’Intérieur rappelle que la loi du 15 mars 2004 interdit toute activité politique associée à des actions militaires, paramilitaires ou à des mouvements armés. La participation ou l’adhésion idéologique de ces partis au conclave de Nairobi serait, selon le gouvernement, une violation grave de ces dispositions.
Kinshasa accuse les leaders concernés d’avoir rallié la philosophie d’agression du pays, en se rapprochant d’un réseau politique perçu comme complice des forces étrangères hostiles à la RDC.
Cette initiative judiciaire marque un resserrement du contrôle politique du gouvernement face à une opposition fragmentée, et confirme la fermeté de Kinshasa dans sa politique de défense de la souveraineté nationale après les tensions provoquées par le conclave de Nairobi.
Côté opposition, les voix s’élèvent pour dénoncer la dérive dictatoriale du régime en place tendant à réduire au silence les opposants politiques.
