Kinshasa, 15 avril 2023- L’organisation de protection des droits humains, Amnesty International plaide pour une enquête urgente dans les zones jadis occupées par le M23 dans la province de Nord-Kivu, après leur départ de ces zones.
Pour cette structure de défense des droits humains, cette enquête devrait être menée par les experts des Nations-Unies et ceux du gouvernement de la République Démocratique du Congo.
Ces enquêtes devront concernées les localités de Kishishe, Bambo et Bugina, où plusieurs massacres ont été commis par ces terroristes avant leur retrait.
« Les autorités de RDC et les Nations-Unies doivent de toute urgence envoyer des représentants dans les zones dont les membres du M23 se sont retirés, afin de mener des enquêtes efficaces sur les éléments fiables faisant état de viols et d’exécutions sommaires, et veiller à ce que les responsables de ces agissements soient traduits en justice. Ces enquêtes doivent également porter sur toutes les personnes occupant des postes de commandement et les États qui pourraient avoir soutenu le M23 », plaide Amnesty International.
Et d’expliquer
« Bien que les rebelles du M23 se soient retirés de certaines zones de la province du Nord-Kivu, des civils vivant dans la région de Beni et la province voisine de l’Ituri continuent d’être tués par des membres des Forces démocratiques alliées et d’autres groupes armés. Les autorités de RDC doivent prendre des mesures de toute urgence pour mettre un terme aux homicides de civils dans ces régions ».
Quoi faire pour les déplacés des guerres ?
Amnesty plaide également pour une assistance humanitaire en faveur des personnes déplacées se trouvant dans différents camps dans la province de l’Ituri et du Nord-Kivu, et celle du Sud-Kivu.
La situation sécuritaire et humanitaire reste drastique dans la partie Est du pays, où les groupes rebelles continuent à semer la désolation et terreur dans la population.
Les crimes commis par les mouvements du 23 mars ne sont pas à leur premier forfait. L’ONU a déjà publié plusieurs rapports dans lesquels, le M23 est mis en cause.