Kinshasa, 06 juin 2025- Le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, a accueilli, jeudi à Kinshasa, une délégation de haut niveau de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Cette visite s’inscrit dans une dynamique de solidarité envers la RDC, particulièrement face à la crise sécuritaire persistante dans sa partie orientale.
Dirigée par Muriel Berset Kohen, représentante personnelle de la présidente de la Confédération suisse auprès du conseil permanent de la francophonie (CPF), la délégation est venue s’informer directement sur la situation à l’Est du pays et réaffirmer le soutien de la Francophonie au processus de médiation régionale. À ses côtés, Bestine Kazadi Ditabala, ministre déléguée en charge de la Francophonie, a joué un rôle déterminant dans la mobilisation des soutiens internationaux.
“Je suis venue lui présenter la délégation que les chefs d’État et de gouvernement des 93 pays membres de la Francophonie ont souhaité envoyer au Congo, pour s’informer directement sur la situation, particulièrement dans l’Est, mais aussi pour discuter du renforcement de la coopération entre la Francophonie et la RDC”, a déclaré Muriel Berset Kohen à l’issue de l’entretien.
Elle a souligné la souffrance de la population congolaise, rappelant que l’objectif principal était de “voir ce que peut faire la Francophonie, pour soutenir la voie que les autorités ont choisie vers la paix”. Le retour à la stabilité dans l’Est, afin de permettre aux enfants de retourner à l’école, aux femmes de circuler en sécurité et au développement de se déployer, a constitué le fil conducteur des échanges.
Très satisfait des discussions, le ministre Muyaya a salué des entretiens « extrêmement fructueux et substantiels » Il a évoqué la portée régionale du conflit et exprimé l’espoir de voir la Francophonie appuyer le plaidoyer congolais, notamment en reconnaissant les responsabilités du Rwanda. “Le temps des sanctions est révolu”, a-t-il estimé, plaidant pour des actions plus concrètes en faveur de la paix.
Cette mission s’inscrit dans le cadre du processus de médiation conjointe EAC–SADC, mené sous l’égide de l’Union africaine, avec Faure Gnassingbé comme médiateur principal et le soutien d’anciens chefs d’État africains. De retour à Paris le 6 juin, la délégation présentera son rapport, qui pourrait ouvrir la voie à un engagement renforcé de la Francophonie pour mettre fin à une crise ayant déjà coûté la vie ou déplacé plus de 12 millions de Congolais.