Kinshasa, 9 juin 2025 – La disparition brutale de Kabasele wa Mpanya, cadre influent de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a provoqué une onde de choc au sein du parti présidentiel. Cette tragédie a suscité une vive réaction d’Augustin Kabuya, secrétaire général et président a.i. de l’UDPS, qui appelle à une enquête judiciaire sans complaisance.
Dans un message officiel transmis à la presse, Kabuya a exigé des autorités qu’elles diligentent une instruction rigoureuse pour que les auteurs de cette agression soient traduits en justice. Il a martelé qu’aucune forme de violence ne saurait être tolérée, ni dans le parti, ni dans l’espace public congolais.
Tout en exprimant ses condoléances à la famille du défunt, Kabuya a tenu à saluer l’engagement de Kabasele au sein de l’UDPS, le décrivant comme un homme de conviction dont l’absence laisse un vide profond dans les rangs du parti.
Mais très vite, l’émotion a cédé la place à la controverse. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent les proches du défunt accusant Augustin Kabuya d’être à l’origine de l’attaque qui aurait conduit à la mort de Kabasele. Selon ces images, ce dernier aurait été roué de coups par une faction rivale interne à l’UDPS.
Ces graves accusations viennent fragiliser la posture officielle du parti et jettent un doute sur l’authenticité de la réaction de son président a.i. Elles révèlent des tensions internes qui, jusqu’ici, semblaient contenues dans les coulisses du pouvoir.
Ce drame met à nu les luttes intestines qui peuvent gangrener même les formations politiques les plus établies. Il rappelle également l’impérieuse nécessité d’une enquête impartiale, loin de toute influence partisane, pour faire toute la lumière sur les circonstances exactes du décès.
Plus qu’un simple fait divers, cette affaire pourrait devenir un tournant pour l’UDPS, dont la capacité à gérer cette crise sera déterminante pour sa cohésion interne, sa crédibilité nationale et la confiance des Congolais dans leurs institutions politiques.