Kinshasa, 24 avril 2024- Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a fait des déclarations fracassantes concernant des pratiques douteuses entourant la gestion des fonds publics. En réponse aux critiques acerbes de l’opposition, Kazadi a admis des irrégularités majeures, mettant en lumière des surfacturations massives et des retards de livraison d’équipements publics essentiels.
Parmi les révélations les plus choquantes, Kazadi a reconnu que les lampadaires étaient facturés à 5 000 USD chacun, et les forages à un prix exorbitant de 297 000 USD par unité, bien au-dessus des coûts standards. De plus, il a confirmé que ces équipements commandés n’avaient pas été livrés depuis 2022, soulevant ainsi de sérieuses inquiétudes sur la destination des fonds publics.
Ces aveux ont été précédés par des critiques sévères émanant de Moïse Katumbi, une figure de l’opposition congolaise, dénonçant vivement la gestion opaque des ressources financières. Katumbi a souligné que les coûts annoncés pour les équipements étaient excessifs, comparés aux standards acceptables, mettant en doute la justification de ces dépenses astronomiques et appelant à une transparence totale.
L’opposition a également pointé du doigt le mutisme des institutions internationales telles que le Fonds monétaire international -FMI et la Banque mondiale, ainsi que de la justice congolaise, face à ces scandales financiers. Katumbi a insisté sur la nécessité urgente de sanctions sévères à l’encontre des responsables impliqués dans ces malversations, et a demandé une reddition de comptes totale pour restaurer la confiance du public.
NK