Kinshasa, 01 septembre 2025- Dans un communiqué rendu public ce lundi 1er septembre et reçu par Enquête.cd, les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont dénoncé de nouvelles atrocités commises contre la population civile dans la province du Nord-Kivu.
L’armée attribue ces exactions à la coalition M23-AFC-RDF. Le Major Nestor Mavudisa Kamba Mayoyo, porte-parole de la troisième zone de défense et signataire du document, dénonce des actes d’une « cruauté sans pareille », perpétrés en totale violation du processus de paix engagé dans la région.
Les événements les plus marquants, selon ce rapport, se sont produits les 28 et 29 août. Le 28 août, une patrouille de combat du M23-AFC-RDF aurait investi la colline de Kimoo, dominant la cité de Mikumbi, et aurait « méchamment incendié » plusieurs habitations situées à Kibati.
« Non contents de ces destructions, ils auraient ensuite enlevé une dizaine de citoyens congolais, dont la destination reste inconnue », précise le communiqué de l’armée. Le même jour, les forces rebelles auraient également procédé à l’arrestation illégale de plusieurs jeunes, y compris des mineurs, aux abords du site minier de Malimingi. Ceux-ci auraient été utilisés par la suite comme éclaireurs ou même comme boucliers humains dans les localités de Bukubirwa et Musanga, dans le territoire de Walikale.
Dans la continuité de ces violences, l’armée rapporte qu’au lendemain, soit le 29 août, la coalition a procédé à un recrutement forcé d’une cinquantaine de jeunes garçons, parmi lesquels des mineurs, dans le territoire de Rutshuru. Ces derniers auraient été transférés à Nyongera pour recevoir une formation militaire, destinée à renforcer la structure « illégale et criminogène » du M23.
Le major Mavudisa Kamba Mayoyo rappelle enfin que de tels crimes sont « imprescriptibles » et que leurs auteurs, ainsi que leurs complices, devront répondre de leurs actes devant la justice. En parallèle, la province du Nord-Kivu reste le théâtre de violents affrontements entre le M23-AFC et les jeunes Wazalendo, soutenus par les FARDC, alors que les démarches diplomatiques peinent à rétablir la paix durable dans cette région meurtrie.
