Kinshasa, 08 septembre 2025- La réunion interinstitutionnelle convoquée ce lundi par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, n’a pas permis de désamorcer la crise politique qui secoue l’Assemblée nationale.
Le président de cette institution, Vital Kamerhe, reste sous la menace d’une motion de destitution, selon un député national qui s’est confié sous anonymat au journaliste Bujakera.
« La collecte de signatures pour une motion contre Vital Kamerhe se poursuit », a déclaré ce parlementaire. Il révèle que certains députés, qui avaient initialement signé une motion de soutien à Kamerhe et à l’ensemble du bureau, font désormais l’objet de fortes pressions afin de se retourner contre lui et contre Dominique Munongo, rapporteure adjointe issue de l’opposition.
Cette volte-face serait orchestrée par des acteurs politiques dont l’identité reste soigneusement dissimulée. « Les instigateurs de cette manœuvre demeurent dans l’ombre. Tout ce que nous savons, c’est qu’il a été décidé ainsi », a confié la même source, laissant planer un climat de suspicion et de manœuvres souterraines au sein de l’hémicycle.
À une semaine de la rentrée parlementaire prévue le 15 septembre, les tensions s’intensifient. Celle-ci s’annonce particulièrement mouvementée, d’autant que le Président Félix Tshisekedi a quitté Kinshasa ce lundi pour ce qui est présenté comme « un long périple », laissant les institutions face à leurs propres défis.
Pour rappel, la pétition visant Vital Kamerhe et son bureau a été initiée dans un climat de rivalités internes, mêlant enjeux politiques et ambitions personnelles. Son aboutissement pourrait profondément redessiner l’équilibre des forces au sein de l’Assemblée nationale et sur l’ensemble de la scène politique congolaise.
Certains y voient une manière d’accumuler la crise à travers le pays qui fait déjà face à une insécurité grandissante dans sa partie Est sous occupation des rebelles du M23/AFC soutenus par l’armée Rwandaise.
