Kinshasa, 04 octobre 2025- L’économie rwandaise paie un lourd tribut à la situation dans l’Est de la République démocratique du Congo, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Selon XTrafrica Media Group, le prix de l’agression rwandaise dans cette région affecte davantage Kigali que Kinshasa, contraignant des entreprises comme RwandAir à revoir leurs stratégies commerciales.
La compagnie aérienne rwandaise se voit obligée de réévaluer ses lignes suite aux restrictions imposées par le gouvernement congolais. La fermeture de l’espace aérien congolais complique significativement le trafic de RwandAir, déjà fragilisé par des plaintes répétées de passagers.
« Selon le rapport de la DGAC France, RwandAir figure parmi les compagnies aériennes les plus touchées par les plaintes des passagers en 2025 », souligne le magazine sur son compte X, rappelant les difficultés rencontrées par la compagnie.
Le journal ajoute que cette mesure pèse lourdement sur l’économie rwandaise. La fermeture de l’espace aérien congolais a entraîné des retards accumulés, reflétant les coûts croissants engendrés par l’intervention militaire de Kigali en RDC. « Avec la fermeture de l’espace aérien congolais, les retards continuent de s’accumuler, soulignant les coûts économiques croissants de l’invasion de la RDC par Kigali », conclut XTrafrica Media.
Il convient de rappeler que la situation découle de l’invasion rwandaise dans l’Est de la RDC, marquée par la prise de Goma et de Bukavu par les rebelles de la coalition M23-AFC en janvier et février derniers. Ces événements ont provoqué une rupture diplomatique majeure entre Kinshasa et Kigali.
En conséquence, les autorités congolaises ont décidé d’interdire formellement le survol de l’espace aérien national par les appareils rwandais. Une décision qui, selon les experts, continue d’affecter les compagnies aériennes et, par ricochet, l’économie du Rwanda.
