Kinshasa, 08 octobre 2025- Dans un entretien accordé à Jeune Afrique mardi 7 octobre, relayé par la rédaction d’Enquête.cd, le vice-premier ministre en charge du Budget, Adolphe Muzito, s’est exprimé sur la condamnation de l’ancien président Joseph Kabila. L’ancien Premier ministre a livré une position mesurée sur cette affaire qui secoue la scène politique congolaise.
« Je ne vois pas Félix Tshisekedi accepter que Joseph Kabila soit exécuté », a-t-il déclaré, estimant que le chef de l’État actuel ne saurait cautionner un tel acte à l’encontre de son prédécesseur. Pour Adolphe Muzito, au-delà des divergences politiques, certaines limites ne doivent pas être franchies dans la gestion des affaires de l’État.
L’ancien chef du gouvernement a également rappelé la nécessité d’unir les forces du pays dans les moments critiques. « En temps de guerre, nous devons tous travailler ensemble », a-t-il ajouté, invitant les acteurs politiques à la cohésion nationale face aux défis sécuritaires persistants.
Cette réaction intervient après la condamnation de Joseph Kabila à la peine de mort par la Haute Cour militaire. L’ancien président a été reconnu coupable de trahison, d’apologie et de conspiration avec les rebelles du M23, avec lesquels il aurait entretenu des relations jugées compromettantes.
Outre la peine capitale, la décision judiciaire impose également à l’ancien chef de l’État une amende de 29 millions de dollars américains à titre de dommages et intérêts au profit de la République démocratique du Congo. Une affaire qui continue de susciter des débats passionnés au sein de la classe politique et de l’opinion nationale.
