Kinshasa, 19 septembre 2024- L’agence de presse Congo Enquête tire la sonnette d’alarme concernant des menaces qui pèsent sur l’un de ses journalistes, en lien avec des témoignages sur ce que ses sources qualifient de » mauvaises pratiques » au sein de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP).
Dans un contexte où la liberté de la presse est déjà fragile en RDC, ces intimidations soulèvent des inquiétudes quant à la sécurité des journalistes et à leur capacité à exercer leur métier en toute indépendance. Les menaces ont émergé après la diffusion d’un spot d’annonce du magazine sur les témoignages dénonçant des abus au sein de l’ARSP, notamment des allégations de corruption, l’opacité dans la gestion et de création des sociétés sous-traitantes par Miguel Kashal, placées sous la responsabilité des tiers, pour siphonner des marchés.
D’après Congo enquête, Miguel Kashal, Directeur général de l’ARSP, n’avait pas voulu donner son deuxième son de cloche, après avoir été contacté. Toutefois, des appels anonymes, dont l’un provenant du numéro ( 0824747547) identifié comme celui d’un proche de Miguel Kashal et un autre masqué ( privé) ont été signalés, laissant entendre que des mesures coercitives pourraient être prises à l’encontre des journalistes impliqués.
D’après des sources, Miguel Kashal se dit prêt à débourser 300.000 dollars pour faire arrêter les journalistes de Congo Enquête, qu’il accuse de chercher à extorquer de l’argent. Cette déclaration constitue une menace directe à l’intégrité et à la sécurité des professionnels de l’information, qui ne font qu’exercer leur droit d’informer et relayer les dénonciations.
Alors que l’agence de presse s’apprête à tenir un point de presse ce vendredi à Kinshasa pour annoncer ces révélations, la pression et les menaces se multiplient, suscitant l’inquiétude parmi les membres de cette structure qui regorgent quelques journalistes des différents médias oeuvrant dans les investigations. La situation met en lumière les risques encourus par les journalistes qui osent toucher à des institutions puissantes et soulève des questions sur la protection des droits des reporters en RDC.
Face à cette situation alarmante, Congo Enquête appelle les organisations non gouvernementales et les structures de soutien aux journalistes, telles que Reporters sans frontières (RSF) et Journalistes en danger (JED), à intervenir. La solidarité internationale est essentielle pour garantir la sécurité des journalistes et défendre la liberté de la presse dans un pays où la transparence et la responsabilité sont plus que jamais nécessaires.