Kinshasa, 28 janvier 2025- Kinshasa a été le théâtre d’une mobilisation massive contre l’agression du M23, soutenu par le Rwanda, mais cette colère populaire a été entachée par des actes de vandalisme et de pillage. Si des milliers de Kinois ont défilé pacifiquement pour défendre l’intégrité de la RDC, des groupes isolés ont profité du mouvement pour semer le chaos.
Les ambassades de France et des États-Unis ont été particulièrement ciblées, des pneus incendiés et des biens publics et privés saccagés. Ces scènes de violence ont suscité l’indignation des autorités, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, dénonçant des actes « inacceptables » qui ne reflètent pas l’esprit patriotique de la population congolaise.
Les autorités pointent du doigt des « infiltrés » cherchant à détourner le mouvement de son objectif initial. “Nous appelons les citoyens à rester vigilants et à dénoncer tout individu incitant au vandalisme ou au pillage”, a déclaré Patrick Muyaya, soulignant que ces incidents risquent de fragiliser le message d’unité nationale porté par les manifestants.
La police de Kinshasa a dû intervenir pour sécuriser les lieux stratégiques et protéger les institutions ainsi que les diplomates étrangers. Selon le commandant de la police, ces mesures visaient à « protéger la population et ses biens » tout en garantissant que les protestations ne dégénèrent pas en chaos généralisé.
Malgré les débordements, le général Blaise Kilimbalimba a salué l’élan patriotique des Kinois face à l’agression extérieure. Toutefois, il a insisté sur la nécessité de maintenir l’ordre et de prendre des mesures fermes contre les fauteurs de troubles.
Ce mélange de patriotisme et de violence souligne la tension palpable dans la capitale congolaise, amplifiée par la crise sécuritaire à l’Est. Les autorités, tout en soutenant les manifestations pacifiques, entendent durcir le ton contre les provocateurs pour éviter une éventuelle déstabilisation de Kinshasa.