Kinshasa, 11 mars 2025- Après la publication de la nouvelle composition des membres du présidium de l’Union Sacrée de la Nation (USN), plusieurs frustrations émergent parmi certains cadres mis à l’écart.
Concernant l’élargissement de la famille politique du Chef de l’État à une quarantaine de dirigeants, Steve Mbikayi, Justin Bitakwira et bien d’autres figures oubliées s’insurgent contre André Mbata, qu’ils accusent d’être à l’origine de cette restructuration soumise à Félix Tshisekedi.
Des réactions indignées
“Ce que l’honorable Mbata a fait est une grave erreur. Nous nous sommes tous battus pour demander cette restructuration, et le Chef de l’État nous a compris. Or, ce que Mbata a fait ne fait qu’aggraver la situation”, déclare le député national Steve Mbikayi sur TOP CONGO FM.
Il rappelle qu’un secrétaire permanent ne joue pas un rôle politique et qu’André Mbata s’est pourtant permis de prendre une décision engageant même la haute autorité de leur famille politique. “Cela n’a aucun sens, c’est comme une nomination”, s’indigne-t-il.
“Il place le Chef de l’État au numéro 00, se met lui-même au numéro 01, et classe tous les autres par ordre alphabétique. Ça ne se passe pas comme ça. Il n’a pas le droit de nommer les gens de cette manière”, fustige Mbikayi.
Très déçu, Justin Bitakwira exige de son côté que Mbata revienne sur sa décision dans les 24 heures.
“Je peux organiser un meeting de 400.000 à 500.000 personnes. André Mbata, lui, a déjà rassemblé 500 personnes quelque part ? Peut-être dans un auditoire ! Il ne fait que diviser au lieu d’unir. Il a 24 heures pour déchirer son document et revoir sa copie, car il a visiblement travaillé dans une salle non éclairée ! Nous sommes les représentants politiques des Wazalendo, qui se battent sur le terrain. Il ne faut pas nous minimiser”, martèle le député national.
Frustration au sein du PALU
Le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) et le regroupement AAC/PALU se disent également surpris que le nom de leur secrétaire général, chef du parti et président du regroupement, Didier Mazenga, ne figure pas sur la liste des membres du présidium.
Sans faire d’accusations précises, ils estiment qu’il s’agit d’une erreur ou d’une omission du secrétariat permanent et exigent une correction rapide.
“Nous ne pouvons jamais accepter cela. Nous sommes le plus vieux parti encore actif dans ce pays. Nous demandons que le nom de notre secrétaire général et président du regroupement politique AAC/PALU, Didier Mazenga Mukanzu, soit réintégré dans la liste des membres du présidium de l’Union Sacrée”, réclament-ils.
Une satisfaction mitigée
Du côté des forces politiques alliées à l’UDPS-Tshisekedi, la restructuration suscite plutôt de la satisfaction. Toutefois, certains cadres perçoivent cette nouvelle composition comme une manœuvre visant à exclure des poids lourds de la politique congolaise.