Kinshasa, 28 juillet 2025- Le procès de François Beya, ancien conseiller spécial du président de la République Félix Tshisekedi en matière de sécurité, approche de son dénouement.
Accusé depuis trois ans de complot contre la vie ou l’intégrité du chef de l’État ainsi que d’outrage à son égard, il comparaît aux côtés de quatre coaccusés, dont trois officiers et un ex-collaborateur. Le ministère public a requis une peine d’un an de prison ferme contre chacun d’eux. Aujourd’hui installé en France, François Beya y avait été évacué pour raisons de santé en août 2022.
Le procureur militaire, expliquant sa position, a invoqué des circonstances atténuantes en faveur de François Beya, tenant compte de son âge avancé et de sa condition médicale. Toutefois, la défense, représentée par Me Jeanot Bukoko, a contesté ces arguments. Selon lui, on ne peut atténuer une peine que si les faits sont établis, ce qui n’est pas le cas en l’espèce. Le collectif d’avocats a donc réclamé l’acquittement pur et simple de leur client.
Pour les avocats de la défense, c’est François Beya lui-même qui aurait été la cible d’un complot, et non l’initiateur d’un quelconque acte contre le chef de l’État. Ils estiment que l’ensemble des accusations reposent sur des fondements fragiles.
Il faut noter que la peine la plus lourde, soit 18 mois de prison, a été requise à l’encontre d’un colonel de l’armée, ancien proche collaborateur de François Beya. Les avocats de ce dernier, comme ceux des autres prévenus, auront l’occasion de présenter leurs plaidoiries ce jeudi devant les magistrats militaires.
